Capoeira : Origine et Histoire
La capoeira est une lutte née de la rencontre des différentes cultures africaines au Brésil, durant trois cents ans d’esclavage.
Cette lutte était camouflée avec des chants et de la musique pour ne pas alerter les surveillants.
Ce rituel était pourtant une véritable préparation au combat pour la liberté.
Prohibition de la capoeira
Longtemps interdite et réprimée, même après l’abolition de l’esclavage, la capoeira ne sera autorisée par le gouvernement brésilien qu’en 1937.
Le système esclavagiste interdisait l'entraînement au combat et aussi toute pratique culturelle et artistique d'origine africaine. En 1830, une loi officialise l'interdiction de la capoeira. Elle condamne les capoeiristes à une peine d'emprisonnement.
Reconnaissance de la capoeira
En 1937, la capoeira sera enfin reconnue pour ses valeurs culturelles, éducatives et artistiques.
Manuel Dos Reis Machado, « Mestre Bimba », et Vicente Ferreira Pastinha, « Mestre Pastinha » ont donné de nouvelles directions à la capoeira qui s’est divisée en deux styles :
-la capoeira angola, composée de mouvements lents, malicieux et près du sol ;
-la capoeira régionale, plus rapide, athlétique et acrobatique.
Capoeira : Pratique et Valeurs
La capoeira se joue dans une roda (ronde) formée par tous les participants. Sur le rythme de la musique, les capoeiristes combinent Ginga (base de la capoeira), coups de pieds, esquives et mouvements acrobatiques. La complexité et la rapidité des enchainements donnent au public l’impression d’un jeu combiné alors qu’il s’agit toujours d’improvisation.
Seule la complicité, l’écoute et la maîtrise des gestes permettent aux capoeiristes d’évoluer sans se toucher.
Les principales vertus de la capoeira sont la discipline, le renforcement physique, le développement de la coordination motrice, du rythme et de la créativité. Elle véhicule des valeurs éducatives telles que le respect, la tolérance et la négation de la violence.